02/09/2013
Mémé a testé pour vous : Rock en Seine
Mémé fan de radio nostalgie se doutait bien qu’elle n’allait pas croiser Paul McCartney sirotant une bière sur l’herbe. Même si Macca a chanté récemment avec un groupe invité, The bloody beetroots (pour ceux qui comme moi parlent anglais comme une vache espagnole, « les betteraves sanglantes » !).
Mémé qui s’est arrêtée musicalement aux années 60 avait peur d’être larguée au milieu de jeunes supers calés : « Quoi ? Tu connais pas la femme ?
- Euh, laquelle ? »
Je constate rapidement que le festival est aussi, voire d’abord, un prétexte pour faire la fête, avant d’écouter de la musique (oui, mémé découvre vraiment cet univers).
De nombreux stands sponsorisés offrent des jeux, des échantillons de bouffe et même de l’alcool gratuit. Évidemment, l’estomac sur pattes fait plusieurs allers-retours pour piquer des cacahuètes et des boissons, mais certains comptoirs plus finauds nous marquent au tampon comme des vaches pour éviter plusieurs passages (c’est pourtant facile de présenter l’autre bras). J’adore les échantillons gratuits, ça doit forcément fonctionner sur de potentiels clients sinon ce marketing n’existerait pas, pourtant je suis toujours incapable de dire quelle marque m’a sollicitée, et encore moins de l’acheter ensuite, puisque je ne me fournis qu’en magasin discount ou bio (les deux extrêmes).
Les sponsors proposent plein d’attractions, comme par exemple se taper la honte devant tout le monde en essayant de surfer, en pédalant le plus vite possible, ou en touchant des cibles pour gagner je ne sais quoi. On voit même une grande roue. Mémé est aussi une grande enfant (sur les berges de Seine, j’étais la seule personne de plus de 8 ans à tester le labyrinthe géant ou la marelle) mais cette fois je suis accompagnée de vrais adultes qui ne veulent pas faire du baby-sitting pendant que je saute sur un trampoline géant. Je délaisse les jeux, car je ne veux pas perdre mes parents amis dans la foule.
Effectivement c’est un risque, car le festival rassemble près de 120 000 personnes. Je craignais la promiscuité, mais en fait, le parc de saint Cloud est immense, et Mémé garde son espace vital de 5 mètres carrés autour d’elle. Tout en sirotant tranquillement ma tisane bière, j’observe avec dédain les gens serrés comme des sardines. Ah, ces jeunes. Je trouve un emplacement idéal, pas très loin de la scène, que je vois parfaitement. Sauf quand le mystérieux drapeau breton décide de s’installer sous mon nez. De jeunes gens se portent sur les épaules pour déployer comme des ailes de Batman leur étendard, ce qui bouche complètement la vue de mémé. Un abus d’alcool a raison de leur équilibre et l’édifice s’écroule rapidement tordant, cassant et arrachant quelques bras et jambes au passage.
Une fille très fan de Nine Inch Nails a poireauté 5 heures avant le début du show pour être collée à la scène. Recevoir la sueur du chanteur et voir ses rides de près doit être un grand honneur. Ce sacrifice lui permet de passer en gros plan sur le grand écran montrant la foule en délire. Mes potes préfèrent attendre une heure avant. Mais dès les premières minutes, ils me laissent pour se jeter dans la fosse aux lions, ou plutôt « se mettre dans l’ambiance ». Je prépare déjà l’annonce au mégaphone pour les retrouver à la fin : « les parents de la petite Papillote sont demandés au stand crêpes et galettes », mais je n’en ai pas besoin. On aurait très bien pu débarquer au dernier moment, puisqu’il y a de la place, ce qui nous aurait permis de voir les autres artistes.
Rock en Seine concentre en effet 60 concerts sur 3 jours, sur 4 scènes différentes réparties dans le parc de St Cloud. Avec un show toutes les heures aux divers endroits, et souvent plusieurs en même temps, il faut sélectionner les groupes à voir. Pour mémé, pas de problème, je ne connais rien. Je suis le mouvement. Mémé met du temps à comprendre où elle se trouve: « C'est quoi ça, la scène de la Cascade ? Pourquoi cascade, y en a une, où ça ? C’est qui la fille qui chante ? Attends je sors le programme : « Patrice… » Ah ben non ça doit pas être ça, à moins qu’elle prenne des hormones… on n’est pas au bon endroit alors. Et pourquoi une scène « pression live » ? On nous fait peur avec des chanteurs déguisés en monstres ? ou sur les autres scènes on s’ennuie avec de la musique d’ascenseur ? » (Les enfants posent toujours plein de questions existentielles)
Le temps qu’on comprenne où on est et qui on écoute, les concerts sont finis… On s’installe donc tranquillement devant la « grande scène » (qui porte un nom classique, elle) pour attendre le seul concert qui nous intéresse vraiment, Nine Inch Nails...
Sur les autres dates du festival, je connais seulement Belle and Sebastian, (Fox in the snow) et uniquement quelques chansons des autres invités : Skip the use, avec Ghost,
System of a down (Lonely day),
Franz Ferdinand (Take me out), Alt-J (Breezeblocks)... (Cliquez sur les liens, même si les noms ne vous disent rien, vous connaissez sûrement).
Suite demain
18:27 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : rock en seine 2013, musique, nine inch nails, paul mccartney, belle and sebastian | | Facebook
18/06/2012
Happy birthday McCartney !
Fêter les anniversaires est la spécialité du Chat masqué (je préfère les décès) (on rigole trop avec moi) mais impossible de passer à côté de cette nouvelle : Paul McCartney fête ses 30 ans aujourd’hui !
Oui, j’arrondis, il faut rajouter quelques années, 40 plus précisément (pour ceux qui ont arrêté l’école en CE1, 30+40= 70.) Macca se fait vieux. Heureusement qu’il est immortel et ne viendra jamais remplir ma rubrique nécrologique.
Avant qu’il ne puisse chanter que son rhumatisme devient gênant, « ma pauvre Cécile j’ai 73 ans, je traînais moins la jambe quand j’étais chanteur. J’ai appris que Mick Jagger est mort dernièrement, j’ai fêté les adieux de Sylvie Vartan, mais pour moi ya longtemps que c’est fini », je propose à Macca de faire une série de concerts, gratuits tant qu’à faire, pour son anniversaire. (Je fais des rimes) (Je vais écrire des chansons moi aussi).
Paulo est tout le temps en tournée, il ne se ménage pas. Il participait d’ailleurs au jubilé pour les 60 ans de règne d’Elizabeth II, comme d’autres stars (Elton John, Kylie Minogue, Robbie Williams etc…)Comme je l’ai écrit ici (puis là, et encore ici, et là) pour son dernier concert à Bercy en novembre dernier, on voyait Macca rajeunir au fil des chansons (presque trois heures de spectacle!) Ses traits se détendaient, sa voix semblait plus forte et assurée, il parcourait la scène comme un cabri. Bref il était plus vert que moi. Je vous rappelle que la cardiologue a dû me faire arrêter le test du vélo au bout de 8 minutes en raison de « fatigue du patient » (à jamais gravé dans mon dossier).
Pour fêter l’évènement, je vous ferais bien un traditionnel quiz On connaît la chanson avec en lot une carte postale signée McCartney, mais vous vous doutez que si j’en possédais une, je la garderais pour moi. Alors on va se contenter de quelques chansons méconnues.
On commence par son meilleur album solo, RAM, actuellement en réédition.
Enregistré en 71 peu de temps après la fin des Beatles, Macca y lance quelques piques à Lennon : l'excellente Too many people qui ouvre l’album, où le chanteur s’irrite de voir son ancien acolyte en donneur de leçons (comme le Bed-in for peace sans doute): « Je trouvais que John et Yoko disaient à tout le monde ce que l'on devait faire, d'où la phrase « Too many people preaching practices. » Dans Three legs, Macca déplore : « I tought that I could call you my friend, but you let me down ». Lennon répliquera violemment dans son album Imagine avec la chanson How do you sleep ? et en parodiant la pochette de Ram, le bélier, en le remplaçant par un cochon…
McCartney commente la guéguerre avec la triste et désabusée « Dear friend », dans son album suivant, Wild Life, sorti la même année : « Is this really the borderline ? Does it really mean so much to you ? Are you afraid, or is it true ? »
Après la mort de John, McCartney écrira comme je vous l’ai déjà répété Here today, qu’il joue à chaque concert, des sanglots dans la voix : « and if I say, I really loved you and I was glad you came along, ’cause you were here today, for you were in my song »
Tiens, je ne devais pas fêter un anniversaire en fait, mettre plutôt des chansons joyeuses ? Je me crois encore dans ma rubrique nécrologique.
Donc dans l’album Ram, la chanson la plus appropriée serait le rock endiabléSmile away. Mais j'évoquerais une autre dont je n’ai jamais parlé, que je fredonne très souvent car elle est facile à chanter comme dirait Pascal Brunner. Il s’agit de Heart of the country. D’ailleurs la semaine dernière, me croyant seule dans l’open space (le chef était encore absent, donc les rats avaient quitté le navire) j’étais en pleine roucoulade sur « I’m gonna move, I’m gonna go, I’m gonna tell everyone I know ouhouhouh… » lorsqu’un collègue est rentré : « Han mais c’est toi qui chante comme ça ?! J’ai cru que c’était un mec ! »
Je vais proposer des chansons jamais citées ici, des ballades, la spécialité de McCartney, des mélodies simples comme Electra les préfère (je privilégie les changements de rythme comme dans You never give me your money ou Band on the run) :
Par exemple sur l’album McCartney (il est allé chercher loin le titre) la belle Every night. Mon frère la joue à la guitare et je l’accompagne avec ma voix de crooner, believe me mama.
Dans Red Rose Speedway (1973), la sublime Single pigeon, qui paraît simple mais est difficile à jouer au piano (puis comme j’ai perdu beaucoup de mobilité depuis mon doigt coupé, je ne pourrais jamais la maîtriser. A l’hôpital, en regardant mon doigt ouvert le chirurgien m’a demandé : « vous n’êtes pas pianiste j’espère ? » Déjà que j’avais les deux mains gauches de Gaston Lagaffe.)
Sur l'album Tug of war, sorti en 1982 juste après la mort de Lennon (Here Today en est extraite) j’oublierais Ebony and Ivory enregistrée avec Steevie Wonder, partageant plutôt Somebody who cares :
When your body is coming apart at the seams
And the whole thing's feeling low
you're convincing yourself
That there's nobody there,
I know, I know how you feel
There's always someone, somewhere,
you should know by now
Always somebody who cares !
it's happening day in, day out
Well you know by now
Always somebody who cares
But if you don't know it, how will it find you?
How will we know your whereabouts?
But I know how you feel !
Dans l’album Flowers in the dirt (1989), je citerais Put it there, une des préférées de Macca également. Le titre est une expression que son père utilisait quand Paul angoissait :
Put it there if it weighs a ton,
That's what a father said to his younger son,
I don't care if it weighs a ton,
As long as you and I are here, put it there
Le dernier disque sorti en février, Kisses on the bottom, offre des morceaux jazzy, dont le plus célèbre reste My valentine. Dans le clip, solennel, en noir et blanc, on voit Johnny Depp et Natalie Portman, l’air grave, s’exprimer en langage des signes. Sauf qu’au lieu de faire le geste « Valentine », l’amoureuse, Depp fait celui de l’ « ennemi », ce qui ne manque pas de piquant. L’actrice se plante lamentablement en remplaçant « apparaître » par le signe du … tampon hygiénique. Le clip paraît tout de suite moins classe.
Pour un anniversaire, j’aurais dû choisir des chansons entraînantes, mais au moins vous avez échappé à la traditionnelle rubrique nécrologique : Ray Bradbury, dont on ne brûlera jamais les livres! Kathryn Joosten, l’interprète de Kareen dans Desperate housewives, morte d’un cancer comme son personnage ! Thierry Rolland et la fin de ses phrases lourdes ! Il n’a même pas vu le résultat de l’Euro, il a pu « mourir tranquille » comme il le disait après la victoire de 98, sans voir la France se planter.
Et vous, quelle chanson préférez-vous dans la liste, laquelle auriez-vous citée ?
Petit quiz on connaît la chanson à trouver en début de texte.
07:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : paul mccartney, 70 ans de macca, musique, beatles | | Facebook
26/03/2012
Smile away !
La chansonnite ne me quitte pas au travail, mais j'ai résisté aujourd'hui à l'envie de danser sur l'air que je fredonne tous les débuts de semaine. Le lundi au soleil, c'est quelque chose qu'on n'aura jamais, mais j'ai pourtant eu une heure de ciel bleu pendant ma balade quotidienne:
Il faisait beau, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, je marchais le nez au vent en sifflotant.
Je vois des jeunes qui me dévisagent et semblent vouloir m’accoster. Je m’apprête à répliquer d’un ton condescendant : « écoute mon petit, j’ai le double de ton âge… » Il m’est déjà arrivé, enfin il y a quelques années, de me faire draguer par des adolescents. Au travail, la femme d’accueil a inscrit sur mon badge « stagiaire » (je ne vois pas comment on peut accepter de ne pas être payé pour un job aussi pourri, déjà que je reçois des clopinettes). Mon collègue macho neuneu me parlait sur un ton paternaliste comme s’il m’apprenait la vie de sa longue expérience, et il est tombé des nues quand j’ai démonté tous ses arguments un par un, en lui révélant que j’avais en fait 5 ans de plus que lui. Depuis il ne me parle plus, trop honteux de s’être fait remettre à sa place par une femme, cet être inférieur. Je me suis également retrouvée coincée entre deux classes de lycéens, et le prof m’a engueulée parce que je m’écartais du groupe « hé toi, où tu vas ? » -euh, j’ai quitté le lycée depuis longtemps … » (on voit l’enseignant proche de ses élèves et qui les connaît bien). Les exemples sont nombreux.
Je marchais donc le nez au vent. Ca ne loupe pas, le jeunot m’accoste.
- « Hé madame…
Je me prépare : -Ecoute mon petit… Euh…MADAME ?!
-Si vous auriez une fille, je l’épouserais bien ! »
Là, vous visualisez comme dans les films, le miroir qui se brise, le personnage qui se prend une porte/un râteau/un seau d’eau, Nicky Larson frappé par un coup de massue, Carrie Bradshaw crânant en voyant sa trombine sur un bus et qui se fait éclabousser par celui-ci, Coyote qui court après Bip-Bip et se rend compte trop tard qu’il est au-dessus d’un ravin et s’écrase comme une merde.
Je suis donc passée en l’espace de quelques secondes de l’âge de 16 ans à environ 45.
Comble de l’ironie, je fredonnais comme très souvent Smile away de Paul McCartney, une des préférées du Chat masqué également (on ne peut qu’aimer si on apprécie le rock'n' roll, cliquez sur le lien !) :
« I was walking down the street the other day
Oh, who did I meet ?
I met a friend of mine and he did say :
« man I can smell your feet a mile away ! »
Smile away, smile away, smile away… »
A ce propos, l’excellent album dont est tiré cette chanson, Ram, va être réédité dans les semaines à venir. Je vous le conseille vivement si vous ne connaissez pas encore ce bijou.
Et vous, des coups de vieux récemment ? J'ai déjà vécu des coups de vieux ici et là
19:28 Publié dans On connaît la chanson, Parfois, je travaille, Si si, je suis une fille | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : musique, beatles, paul mccartney, ram | | Facebook
16/12/2011
Paul McCartney en concert à Bercy (fin)
Désolée pour le contretemps involontaire...
Comme à chaque concert, Paul rend hommage aux Beatles décédés. « La prochaine chanson est pour mon cher ami John » (en français). Il joue Here today, qu’il a composée après avoir appris la mort de Lennon. Les paroles sont très émouvantes, il revient sur ses souvenirs et regrets : "I still remember how it was before
And I am holding back the tears no more… I love you…" Il la joue seul sur scène, uniquement éclairé par une lumière blanche. La salle est plongée dans le noir et un silence religieux s’installe. Systématiquement, la voix de Paul tremble lorsqu’il prononce : What about the night we cried ?
Because there wasn't any reason
Left to keep it all inside..." J'ai vu une vidéo où on l'entend carrément sangloter sur ces mots, ça fend le coeur. Comme il joue souvent Here Today, Macca sait maintenant se contenir, mais il est toujours ému. Le public aussi.
Ca ne loupe pas, j’ai la gorge serrée et les yeux qui s’embuent, j’entends renifler autour de moi. Quel chenapan ce Paul, il nous fait le coup à chaque fois et à chaque fois ça marche, on chougne. D’ailleurs, ce 8 décembre, on commémorait le 31ème anniversaire de la mort de John Lennon. Cette date est aussi celle de la fête des lumières: les Lyonnais mettent des lumignons colorés à leurs fenêtres pour célébrer la Vierge, qui aurait sauvée la ville de la peste. Je rendais hommage à la place à John Lennon en installant mes lumignons chaque année.
Paul joue aussi A day in the life et Give peace a chance en la mémoire de John.
Rebelote avec la splendide Something, en hommage à Harrison, mort le 29 novembre 2001, pile dix ans auparavant. Paul utilise un ukulélé, qui donne un ton pudique très émouvant à l'ensemble.
D’habitude, McCartney interprète également My love pour sa femme Linda, avec laquelle il est resté marié 29 ans, jusqu’à la mort de celle-ci. My love est encore une bonne occasion sadique de nous faire chialer, mais cette fois-ci il ne la joue pas. Peut-être que sa dernière femme épousée en octobre dernier n’apprécie pas… (On l’aperçoit en bas de la scène -prête à bondir ?- Paul lui fait des petits coucous.)
Histoire de ne pas nous achever, Macca enchaîne les moments tristes et intimistes avec des morceaux entraînants. Something est ainsi suivie de Band on the run. Et là je vous livre un scoop, ALERT BREAKING NEWS comme dirait Le Petit journal : Je vous avoue aujourd’hui : au concert à l'Olympia en 2007, la SEULE personne que l’on entend couiner comme une hystérique lorsqu’elle reconnaît les première notes, c’est moi. Du coup Macca s’interrompt en disant « bon les gars on est enregistré, on passe à canal+ alors t’arrête Papillote hein » (enfin un truc dans le genre, je comprends pas l’anglais moi). Le pire est que je réitère le hurlement isolé de la folledingo. 4 ans après, il ya prescription non ? Alors si vous voulez entendre ma belle et douce voix (HAHA) c’est ici sur la vidéo, à 24 secondes puis 35… And the first one said to the second one there : I HOPE YOU'RE HAVING FUN !!!". Oui Macca, t'inquiète pas, on s'amuse.
Maccablog a lancé un deuxième complot : après la touchante Eleanor Rigby, encore une de mes préférées (« ah, Look at all the lonely people ! ») et avant Something, on doit tous hurler en même temps « RAM ON !!! ». Ceci ayant pour objectif que Paul nous entende et joue enfin cet air. Je le chante presque tous les jours : « Ram on, give your heart to somebody… » Je suis la seule à hurler le titre à pleins poumons sur mon balcon, les voisins se retournent vers moi en se demandant ce qui me prend (ils ne sont pas membres du fanclub si je comprends bien…)
Le moment est sans doute mal choisi : Macca s’apprête à rendre hommage à son ami, il ne va pas changer : « Finalement vous avez raison, George on s’en fout, jouons Ram on plutôt ». Notre plan machiavélique échoue. (Je l’aurai un jour, je l’aurai). Je vous le donne encore en mille : il a finalement interprété Ram on au concert en Finlande ! Pourquoi pas pour nous, hein ?! Les Maccablogueurs Finlandais hurlent plus fort ?
Comme je suis sur le côté de la scène, je vois qu’un type de la sécurité va chercher trois personnes dans la foule. Que se passe t-il ? On se lance des regards interrogateurs avec mon frère. Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas ce qu’on j’imagine ? Macca ne va quand même pas… non… si… Les trois anonymes montent les marches, ils sont sur scène, s’approchent de Macca, ils lui parlent, Paul plaisante avec eux, signe leur t-shirt !!!! Il prend l'adolescente dans ses bras ! (Tain mais Macca me touche je ne me lave plus jamais après je vous préviens !) La jeune fille semble très émue, (ya de quoi !)… Je n’en crois pas mes yeux !
Après Band on the run, Macca poursuit avec des chansons rythmées. Par exemple Oh bla di oh bla da, que je n’apprécie pas trop, mais qui a au moins le mérite de faire chanter et danser tout le monde. Lui succèdent les fantastiques Back in the USSR, et I’ve got a feeling. Les fans se lèvent tous pour danette, le sol tremble, le balcon va-t-il s’effondrer ?
McCartney se met au piano et débute Let it be… Purée les gars ça sent la fin là, il joue les classiques, déjà deux heures de concert… Tout le monde est debout et se balance, avec des vrais et faux briquets (comme mémé n’a pas d’i phone et ne fume pas, je me balance avec le pouce en l’air) (ouais ben on fait avec ce qu’on a hein)
Paul joue l’indispensable Live and let die, la chanson du James Bond. En 2009, pourtant placés à la moitié de la salle, on avait senti la chaleur des feux (voir la vidéo de l’attentat). Je me demande comment cette fois-ci les premiers rangs n’ont pas rôtis, car les flammes sont encore plus nombreuses et impressionnantes. Le balcon arrière scène où je me situe reste nappé d'un nuage de fumée.
Macca entonne Hey Jude. Je ne me retiens plus, je la chante en entier et je hurle le refrain. Voyant que je le remplace très bien de ma divine voix, Macca s’arrête de chanter. Non en fait comme d’habitude, il demande « maintenant, les hommes seulement » puis « les femmes! » ensuite tous ensemble. Entendre 17 000 personnes chanter en chœur, toutes debout et se balançant en rythme est toujours un moment très intense.
Pendant qu’on est tous concentrés sur notre chant, Macca nous prend en traître et s’en va. Heureusement je le connais bien et je sais qu’il nous fait une farce, il veut se faire prier, qu’on supplie pour qu’il revienne. Bien entendu ça marche. Je hurle « REVIIIEEEEEEENNNNS ! MACAAAAAAAAAH !!! » et j’entraîne dans mon sillon mes voisines (non, on n’est pas hystériques, pourquoi ?)
Avec mes cris désespérés un spectateur doit vraiment croire que Paul est parti (ou alors il n’en pouvait plus de m’entendre hurler) car le type s’en va ! Il ne connaît pas le principe des « rappels »? Il estime que Paul ne peut pas faire mieux que de terminer sur Hey Jude ? Il pense qu’après plus de 2h15 de concert, Paul est pressé d’aller se coucher ? Eh bien non, Macca revient non pas pour un seul, mais deux rappels, et il joue la bagatelle de 9 chansons, 9 tubes.
Le dernier rappel est grandiose. Macca joue Yesterday, puis Helter skelter, considérée comme la première chanson hard rock. Comme je suis complètement déchaînée je suis à deux doigts de faire un pogo et du body surfing, mais je soupçonne mes voisins de ne pas vouloir me porter, et comme je suis au bord de la rambarde j’atterrirais 10 mètres plus bas, je m’abstiens donc, vous comprenez. Par contre j’ai secoué mes cheveux dans tous les sens.
Macca achève le concert et m’achève en même temps par le meilleur final qu’il puisse faire : le final d’Abbey road. Avec la sublime Golden slumbers, j’ai encore la gorge serrée. Je la chantais pour endormir mes neveux « sleep pretty darling do not cry… And I will sing a lullaby… » (Mais en enlevant la partie plus rock.)
Puis je chante en chœur avec toute la salle, où personne ne s’est assis depuis Hey Jude (ça valait bien le coup de payer des places assises si c’est pour rester 45 minutes debout): Boy, you gonna carry that weight ! A long time !!!
Le motif de You never give me your money revient, vous savez à quel point je l’adore j’en parle tout le temps (je crois que je n’aurai pas survécu à la chanson entière)
et bien entendu,
The end :
« And in the end,
The love you take
Is equal to the love you make »
Paul s’en va définitivement, mais il ne manque pas de nous dire en français : "A la prochaine !"
On le prend au mot ! Il ressort un album en 2012, avec des chansons style années 30 comme il (et moi) les affectionne particulièrement, car elles lui rappellent son père (il a composé par exemple When I’m 64 dans ce genre)
Au final McCartney a joué 2h55. Pas mal pour un pépé de 69 ans.
Je vous livre ici la liste des chansons :
Hello Goodbye
Junior's Farm
All My Loving
Jet
Drive My Car
Sing the Changes
The Night before
Let Me Roll It
Paperback Writer
The Long and Winding Road
Come and Get It
1985
Maybe I'm Amazed
San Francisco Bay Blues
I've Just Seen a Face
I Will
Blackbird
Here Today
Dance Tonight
Michelle
Mrs Vanderbilt
Eleanor Rigby
Something
Band on the Run
Obladi Oblada
Back in the USSR
I've Got a Feeling
A Day in the Life / Give Peace a Chance
Let It Be
Live and Let Die
Hey Jude
The Word / All You Need is Love
Day Tripper
Get Back
Yesterday
Helter Skelter
Golden Slumbers / Carry That Weight / You never give me your money/The End
Et vous, quelle est votre chanson préférée dans cette liste ? laquelle auriez-vous voulu entendre ? (Je souhaitais aussi And I love her et The fool on the hill, mais on ne peut pas tout avoir)
21:42 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : paul mccartney, paul mccartney concert bercy, beatles, musique | | Facebook